Mon Leclerc et moi : une histoire d'amour (ou de panier trop plein) ?

12 Jun 2024
fr
Murphy

On s'est toutes déjà retrouvées là, à errer dans les allées interminables d'un hypermarché, chariot à moitié plein (ou plutôt à moitié vide, si on est honnêtes avec notre liste de courses), le regard perdu entre les promotions sur les yaourts et l'appel irrésistible du rayon biscuits. Mais quand on parle de Leclerc, et plus précisément de "mon" Leclerc, c'est une toute autre histoire.

Parce que oui, il y a bien une dimension personnelle dans cette relation. C'est celui à côté de chez moi, celui où je connais l'emplacement de mon paquet de pâtes préféré par cœur, celui où je croise toujours ma voisine (celle avec les chats) un samedi matin. C'est une institution, un repère, presque un membre de la famille (bon, on ne va peut-être pas exagérer non plus).

Mais au-delà de l'aspect familier, la vraie question, c'est : quelle est la nature de cette relation entre Leclerc et moi ? Est-ce une simple histoire de commodité, un mariage de raison dicté par la proximité géographique et les prix attractifs ? Ou est-ce que ça va plus loin ? Est-ce qu'il y a, osons le dire, un soupçon d'amour ?

Difficile de répondre à cette question existentielle sans se pencher sur l'histoire de cette relation tumultueuse. Il y a eu les débuts timides, les premiers rendez-vous hésitants où je comparais encore les prix avec la concurrence. Puis, la phase de découverte intense, où je testais tous les rayons, de la parapharmacie aux vêtements en passant par le rayon bricolage (on ne sait jamais, j'aurais pu me découvrir une passion soudaine pour le jardinage).

Et enfin, l'installation dans une routine confortable, faite de courses hebdomadaires bien rodées, ponctuées de craquages occasionnels pour des produits aux packagings irrésistibles (avouez, on a toutes déjà succombé à un paquet de gâteaux juste pour la beauté de la boîte).

Alors non, ce n'est peut-être pas de l'amour au sens romantique du terme. Mais c'est une relation complexe, faite de hauts (les promos exceptionnelles !) et de bas (la file d'attente interminable un samedi après-midi), de compromis (dire adieu au dernier paquet de mes biscuits préférés) et de petites victoires (réussir à caser toutes mes courses dans un seul sac réutilisable). Une relation qui, finalement, en dit long sur nous, consommatrices averties (ou pas) en quête de la meilleure offre et d'un soupçon de réconfort dans le rayon chocolat.